Bonjour à tous,
Certains d'entre vous attendent peut être des dernières nouvelles. Mon départ de DDU a été anticipé et précipité et je m'excuse de ne pas vous avoir donné plus de nouvelles ces derniers temps.
Je suis rentrée hier de Tasmanie après quelques semaines de vacances, bonne transition avant le retour. Je suis pour quelques temps à Grenoble chez mes parents le temps de me trouver un nouvelle occupation....
Je vous annonce également la triste nouvelle de la cloture du blog :-( Il y aurait encore beaucoup de choses à dire mais je préfère vous les dévoiler de vive voix dorénavant et je pourrais vous parler plus librement que sur internet.
Merci à tous de m'avoir suivi et pour tous vos messages.
Bonne continuation et à très bientôt.
Armelle
Aventure en Antarctique
vendredi 22 mars 2013
lundi 11 février 2013
Dernier message de DDU
Chers tous,
La décision redoutée vient de tomber, après des semaines d'incertitude du fait des difficultés de l'Astrolabe pour franchir le pack: je dois embarquer demain pour la Tasmanie.
C'est dur comme départ, mais bon, ça ira mieux demain.
Je vous en dirai plus après, mais maintenant j'ai juste le temps de faire mes bagages.
Ecrivez-moi maintenant sur ma boîte perso.
Bises à tous
Armelle
La décision redoutée vient de tomber, après des semaines d'incertitude du fait des difficultés de l'Astrolabe pour franchir le pack: je dois embarquer demain pour la Tasmanie.
C'est dur comme départ, mais bon, ça ira mieux demain.
Je vous en dirai plus après, mais maintenant j'ai juste le temps de faire mes bagages.
Ecrivez-moi maintenant sur ma boîte perso.
Bises à tous
Armelle
dimanche 10 février 2013
Poussins Adélie
Bonjour à tous!
Le bateau vient d’arriver pour la 3ème rotation,
ce sont donc mes dernières semaines dans le grand sud… Pendant ce temps là les
petits poussins Adélie grandissent très vite ! Vous vous rappelez de la
photo de Noël du tout petit poussin qui était couvé ? Il fallait
attendre le bon moment pour pouvoir prendre la photo. Eh bien au cours des
semaines ils avaient de plus en plus de mal à se faufiler au chaud sous le
ventre de leur parents.
Les parents au début se relayent pour les nourrir et les
couver, ils réclament beaucoup.
Ils ont besoin de plus en plus de manger alors les 2 parents
partent en mer et laissent les poussins entre eux qui se rassemblent en crèche
pour se maintenir au chaud et mieux se défendre contre leurs prédateurs les
skuas.
Je vous épargne les photos de la scène de boucherie mais voilà un skua.
Petit à petit ils perdent leur duvet de poussin pour bientôt
partir en mer et ils ont des têtes bien rigolotes.
mercredi 6 février 2013
Au travail !
Début janvier j’aurais du participer à une campagne
océanographique durant 15 jours au large des côtes de la Terre Adélie mais
celle-ci a été annulée pour des questions de logistique. Disons surtout à cause
des difficultés qu’a eues le bateau pour traverser le pack de glace qui entoure
le continent Antarctique. Les personnes à bord ont mis 3 semaines pour le
retour de la rotation R2 (soit 2 de plus que la normale) et ont été contraints
de passer les fêtes à bord.
Bref, nous avons donc du nous adapter et trouver d’autres
problématiques de recherche en se concentrant sur la zone côtière avec comme
moyen de navigation à notre disposition le seatruck.
Une fois par semaine je fais un suivi à la même station avec
prélèvements de plancton et mesures de la température, salinité et chlorophylle dans
l’eau en fonction de la profondeur à l’aide d’une sonde.
(merci à Agnès Dettai pour ses photos)
Ensuite je dois
analyser, identifier et compter les petites bêtes de mon échantillon au
laboratoire.
Dans un premier temps je fractionne l’échantillon.
Une autre partie de mon travail de terrain consiste à faire
de la prospection au milieu des icebergs pour trouver des larves et des
juvéniles de poissons.
Ce n’est pas désagréable de s’approcher si près des bergs
pour travailler
vendredi 1 février 2013
La centrale
Merci à la personne qui m’a fait cet article pour vous expliquer comment
fonctionne la centrale de Dumont d’Urville et merci à tous ceux qui se relaient
jour et nuit pour veiller à la centrale.
La production
électrique:
Elle est assurée par 3 groupes électrogènes diesel d'une puissance unitaire
de 140 kW. Un seul groupe fonctionne en permanence et la puissance moyenne
consommée par la station est de 95 à 100 kW. Nous pouvons coupler ou alterner
le fonctionnement des générateurs en fonction de la demande. Nous avons aussi
une centrale de secours dans un bâtiment annexe. Elle est équipée d'un seul
générateur de 140 kW capable d'alimenter toute la station. Cette centrale est
entièrement autonome au niveau du carburant, du refroidissement et de la
distribution électrique.
La production d'eau potable:
L'eau douce est uniquement produite à partir du dessalement de l'eau de mer
et nous avons deux systèmes à disposition pour la produire.
- Le système principal est un évaporateur flash. Le principe est de
chauffer l'eau de mer à environ 70°C. Lorsque celle-ci pénètre dans l'enceinte
sous vide elle s'évapore et vient se condenser sur des faisceaux dans lesquels
on fait passer de l'eau de mer froide. En récupérant les condensats on obtient
de l'eau distillée propre à la consommation. Nous sommes capables de produire
entre 3 et 6 m3 d'eau douce par jour avec ce système, ce qui suffit à la
consommation normale de la station. Le système fonctionne en continu 24h sur
24. L'eau de mer chaude (35°C) sortant de l'évaporateur est utilisée pour
protéger du gel les canalisations d'eau passant à l'extérieur.
- Le système de secours pour la production d'eau douce est un osmoseur.
L'eau de mer est réchauffée à 20°C puis envoyée sous haute pression dans des
membranes fonctionnant sur le principe de l'osmose inverse. Ainsi le sel est
séparé de l'eau de mer pour faire de l'eau douce.
Pour alimenter ces deux systèmes, une station de pompage permet de pomper
l'eau de mer et de l'emmener à 40 mètres d'altitude jusqu'au système de
production d'eau. Pendant son transit, un peu d'eau de mer est distribuée au
labo de biologie marine pour alimenter les aquariums scientifiques des pêcheurs.
La récupération
d'énergie:
Afin d'utiliser au mieux l'énergie disponible sur le site nous exploitons
plusieurs sources d'énergie sur les groupes électrogènes. Nous utilisons
l'énergie électrique bien sur mais aussi nous récupérons la chaleur de l'eau de
refroidissement des moteurs, ainsi que la chaleur produite par les échappements
pour chauffer l'évaporateur ainsi que les bâtiments proches de la centrale électrique.
dimanche 20 janvier 2013
Préach'
… ou une journée de tracteur sur le continent
Antarctique !
Samedi 19 janvier j’ai eu l’occasion de faire le préach’ du
Raid ! Ca en jette n’est-ce pas ?
Pour comprendre je dois commencer par vous expliquer
brièvement ce qu’est le raid. C’est un convoi d’une dizaine de véhicules
permettant de ravitailler la base franco-italienne de Concordia, appelée
également Dôme C, qui se trouve à 1100 km à l’intérieur du continent
antarctique et à 3200m d’altitude. Ces véhicules tractent des charges contenant
principalement des vivres, du carburant et tout le nécessaire au fonctionnement
de la base durant l’hiver.
Il faut une dizaine de jours pour faire le raid à
une vitesse moyenne de 13km/h lorsque les conditions météo et la mécanique sont
clémentes. Le préacheminement consiste à amener les cuves de fioul à 60km à
l’intérieur du continent à une altitude de 1200m. Les tracteurs ne peuvent pas
supporter de charge trop lourde par une telle pente, elles sont laissées sur
place et seront prises au passage par le raid.
Le préach' se passe donc sur une journée et nous
étions 4 privilégiés à pouvoir y participer pour accompagner les habitués.
Voilà comment cela s’est passé...
Départ de DDU en hélicoptère à 8h pour aller à Prud’homme,
petite base avancée sur le continent où le raid est organisé. 5 min de vol.
Arrivée sur place, distribution du casse croute et formation des équipes, 2 par
tracteur. 8h30 départ du préach’, on attèle les cuves à nos tracteurs et nous
voilà partis, dameuse en tête pour tracer et damer la route. Il faut suivre le
petit monticule qu’elle laisse sur son passage parfois peu visible par temps
nuageux comme nous avons eu le matin.
Je m’attendais à conduire une mécanique poussive et capricieuse mais il suffit
d’appuyer sur des petits boutons pour passer les vitesses (y en a 15 !) et
une petite manette pour faire monter les tours du moteur.
Quant au volant je
crois que ça tourne encore plus facilement que sur ma saxo !
Voilà l’engin et mon chargement.
A peine arrivés au dit point (au milieu de nulle part), on
décharge et on repart, pas de pause. On a fait une montée à 12-13km/h en
moyenne et une descente à 17km/h. J’ai conduit environ 4h entre l’aller et le
retour. A 30km de la base de Prud’homme nous apercevons la mer et en se
rapprochant un magnifique paysage des îles et des bergs de l’archipel Pointe
Géologie.
Arrivée à Prud’homme à 17h, retour en hélico sur DDU, bien
fatiguée par le bruit du moteur et les secousses de la route mais heureuse
d’avoir participé au préach’ du 51ème raid et d’avoir connu ce que
les raideurs endurent plus de 10h par jour pendant 20 jours pour un
aller-retour.
A bientôt pour de nouvelles aventures !
mardi 8 janvier 2013
Un dimanche à la plage…
Lieu : plage de DDU, baie des manchots Adélie
Plan d’accès : seatruck
Heure : 16h, dimanche 6 janvier 2013
Température de l’air : environ 2°C
Température de l’eau : environ -1°C
Nombre de participants : 23
Nombre de spectateurs : environ 25 humains et un paquet
de manchots Adélie (merci à eux
pour les photos)
Equipe de secours : 2 plongeurs + 2 médecins
Préparation psychologique : vaut mieux pas, il faut
juste se jeter à l’eau et suivre les autres.
Durée moyenne de la baignade : 1 min (perso je l’ai
fait en 2 fois)
Sensations : court mais intense,
à refaire !!!
Réconfort post-baignade : ballade pour tout le monde en
bateau (petit ou gros) puis vin chaud.
Bref une super journée à DDU !
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